KOSOVO SERBES (1998-2008)
En 1998, la multiplication des attentats perpétrés par les rebelles de l’UCK contre les serbes et les albanais fidèles au régime de Belgrade font craindre aux habitants, notamment serbes du Kosovo que leur présence sur ces terres qu’ils considèrent comme le berceau de leur civilisation ne tient plus qu’à un fil. Après 78 jours de bombardements de l’OTAN sur la Serbie, ce fil sera rompu. Dés l’entrée des troupes de l’OTAN dans la province serbe en juin 1999 les rebelles de l’UCK y font déferler une vague de nettoyage ethnique qui se traduit par l’expulsion de plus de 250000 serbes et la destruction de 110 bâtiments religieux dont de nombreuses églises antérieures au XVe siècle. Les minorités non albanaises subiront dans leur grande majorité le même sort. Dés lors les serbes restés sur place vivent regroupés dans des enclaves en but à l’hostilité de la société kosovare majoritairement musulmane. Seul le Nord du Kosovo où plusieurs milliers de serbes et Roms vivent en sécurité échappe à cette situation d’Apartheid qui prévaut au Sud de l’Ibar. La Serbie refuse toujours de reconnaître l’Indépendance du Kosovo unilatéralement proclamée par les albanais le 8 février 2008. En mars 2019 la situation était toujours aussi volatile et les tensions entre serbes et albanais aussi vives.